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OPPENHEIMER, drame historique aussi enlevant que percutant
13 nominations, dont Meilleur film, Meilleure r&eacute;alisation (Christopher Nolan), Meilleure photographie (Hoyte van Hoytema), Meilleur sc&eacute;nario adapt&eacute; (Christopher Nolan) et Meilleur montage (Jennifer Lame)
Film sur la Seconde Guerre mondiale le plus rentable de tous les temps, Oppenheimer a re&ccedil;u sans surprise le plus de nominations cette ann&eacute;e!
Et cela se comprend: librement adapt&eacute; de la biographie American Prometheus (laur&eacute;ate du prix Pulitzer en 2006), ce long-m&eacute;trage de Christopher Nolan (Interstellaire, Origine) offre une plong&eacute;e unique dans les coulisses de la cr&eacute;ation de la bombe atomique. Ax&eacute; sur la carri&egrave;re scientifique de l&rsquo;Am&eacute;ricain d&rsquo;origine allemande, J. Robert Oppenheimer (Cillian Murphy, en comp&eacute;tition pour le prix du Meilleur acteur), le r&eacute;cit est rythm&eacute; par des allers-retours dans le temps, par de magnifiques images en 65 mm et par des conversations sur la science, la politique et l&rsquo;humain. &Agrave; divers moments, les &eacute;motions fortes et angoissantes y sont palpables, notamment dans la sc&egrave;ne o&ugrave; les scientifiques jouent avec le destin de l&rsquo;humanit&eacute; en testant une bombe dans le d&eacute;sert du Nouveau-Mexique: &laquo;On estime qu&rsquo;il y a un risque, en appuyant sur ce bouton, de d&eacute;truire le monde&raquo;, y lance le g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;arm&eacute;e de terre am&eacute;ricaine Leslie Groves (divinement jou&eacute; par Matt Damon).

D&rsquo;ici la c&eacute;r&eacute;monie du 10 mars, vous devez voir ou revoir cette &eacute;pop&eacute;e historique qui met en vedette Florence Pugh, Robert Downey Jr. (en lice dans la cat&eacute;gorie Meilleur acteur dans un second r&ocirc;le) et Emily Blunt (en comp&eacute;tition dans la cat&eacute;gorie Meilleure actrice dans un second r&ocirc;le). Et ne vous laissez pas m&eacute;prendre par sa dur&eacute;e: condens&eacute;es en plus de trois heures, ses aventures filent &agrave; la vitesse de l&rsquo;&eacute;clair.&nbsp;

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PAUVRES CR&Eacute;ATURES, &oelig;uvre surr&eacute;aliste &agrave; l&rsquo;humour noir
11 nominations, dont Meilleur film, Meilleure r&eacute;alisation (Yorgos Lanthimos), Meilleure photographie (Robbie Ryan), Meilleur sc&eacute;nario adapt&eacute; (Tony McNamara) et Meilleurs d&eacute;cors (James Price, Shona Heath et Zsuzsa Mihalek)
Tordue, irr&eacute;v&eacute;rencieuse et d&eacute;stabilisante, cette nouvelle offrande du cin&eacute;aste grec Yorgos Lanthimos (Le homard, Canine) a tout pour plaire!
Librement inspir&eacute;e du roman &eacute;ponyme de l&rsquo;&Eacute;cossais Alasdair Gray, l&rsquo;histoire revisite le mythe de Frankenstein avec une touche r&eacute;trofuturiste, gothique et surr&eacute;aliste. Elle suit les aventures de Bella (camp&eacute;e par Emma Stone, en comp&eacute;tition pour l&rsquo;Oscar&reg; de la Meilleure actrice). Apr&egrave;s une tentative de suicide, cette femme est sauv&eacute;e est transform&eacute; en cobaye par un savant fou (une sorte de Dr Frankenstein camp&eacute; par Willem Dafoe). Pendant l&rsquo;exp&eacute;rience qui lui donne l&rsquo;&acirc;ge mental d&rsquo;une enfant dans un corps adulte, elle d&eacute;couvre les plaisirs de la chair, la spontan&eacute;it&eacute; pure et les voyages avec un avocat ignoble (jou&eacute; par Mark Ruffalo, en lice dans la cat&eacute;gorie Meilleur acteur dans un second r&ocirc;le). Mais finira-t-elle par se lasser de cette &eacute;trange vie?
Devant les cam&eacute;ras de Lanthimos, Emma Stone livre une performance &eacute;poustouflante et exigeante. Elle avale des tonnes de tartelettes portugaises, observe la d&eacute;composition et s&rsquo;adonne &agrave; des sc&egrave;nes de sexe.
Au niveau esth&eacute;tique, le long-m&eacute;trage est l&eacute;ch&eacute;. Jouant avec les styles et l&rsquo;alternance entre le noir et blanc, il met en sc&egrave;ne des personnages &eacute;tranges, des animaux mutants et des d&eacute;cors grandioses. Avec une intelligence remarquable, il pointe aussi des th&egrave;mes difficiles, comme l&rsquo;hypocrisie et le patriarcat. Ayant re&ccedil;u le Lion d&rsquo;or &agrave; la plus r&eacute;cente Mostra de Venise (ainsi qu&rsquo;une ovation de 10 minutes &agrave; l&rsquo;issue de sa projection), Pauvres cr&eacute;atures arrivera-t-il &agrave; se d&eacute;marquer aussi fortement le 10 mars &agrave; Los Angeles?

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LA NOTE AM&Eacute;RICAINE, saga criminelle sur fond d&rsquo;amour interracial
10 nominations, dont Meilleur film, Meilleure r&eacute;alisation (Martin Scorsese), Meilleurs d&eacute;cors (Jack Fisk et Adam Willis), Meilleure musique originale (Robbie Robertson) et Meilleurs costumes (Jacqueline West)
Mariant western, crimes et trahison dans l&rsquo;ouest des &Eacute;tats-Unis, cette &oelig;uvre du grand Martin Scorsese a d&eacute;j&agrave; conquis plusieurs c&oelig;urs&hellip; Et elle risque de faire de m&ecirc;me le soir du gala dans la cit&eacute; des anges.
Librement adapt&eacute; du livre du journaliste David Graan et racont&eacute; &agrave; travers le prisme de la romance improbable entre Ernest Burkhart (Leonardo DiCaprio) et Mollie Kyle (Lily Gladstone), La note am&eacute;ricaine aborde un pan d&rsquo;histoire rarement montr&eacute; dans les manuels scolaires: les meurtres suspects de membres de la nation Osage, devenus du jour au lendemain immens&eacute;ment riches apr&egrave;s avoir d&eacute;couvert du p&eacute;trole sous leurs terres.
Sous la plume du cosc&eacute;nariste Eric Roth (Forrest Gump et Dune), plusieurs th&egrave;mes importants, comme le racisme syst&eacute;mique, la d&eacute;shumanisation et la soif de pouvoir, y sont expos&eacute;s. Ils sont m&ecirc;me marqu&eacute;s au feutre rouge lorsqu&rsquo;un agent du nouveau Bureau of Investigation, anc&ecirc;tre du FBI, m&egrave;ne l&rsquo;enqu&ecirc;te.
C&ocirc;t&eacute; distribution, les deux acteurs f&eacute;tiches du r&eacute;alisateur, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro (en lice dans la cat&eacute;gorie Meilleur acteur dans un second r&ocirc;le), sont sublimes dans la peau d&rsquo;hommes malintentionn&eacute;s et pr&ecirc;ts &agrave; tout pour mettre la main sur le grappin des Osage. Ils donnent la r&eacute;plique &agrave; la d&eacute;lectable Lily Gladstone (qui se bat pour la statuette de la Meilleure actrice).
Avec cette superproduction, l&rsquo;&eacute;quipe a r&eacute;ussi son d&eacute;fi: raconter une histoire vraie (connue sous le nom des Osage Indian Murders de 1910 &agrave; 1930) en y condensant tous les bons ingr&eacute;dients en 206 minutes. Alors, l&rsquo;Oscar&reg; va &agrave;&hellip;?
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BARBIE, film f&eacute;ministe beau et bon comme un bonbon rose
8 nominations, dont Meilleur film, Meilleure actrice dans un second r&ocirc;le (America Ferrera), Meilleur sc&eacute;nario adapt&eacute; (Greta Gerwig et Noah Baumbach), Meilleurs d&eacute;cors (Sarah Greenwood et Katie Spencer) et Meilleurs costumes (Jacqueline Durran)
Ayant cr&eacute;&eacute; un v&eacute;ritable ph&eacute;nom&egrave;ne de soci&eacute;t&eacute; et franchi le cap du milliard de dollars de recettes au box-office mondial, cette &oelig;uvre am&eacute;ricano-britannique de Greta Gerwning ne donnera pas sa place &agrave; la c&eacute;r&eacute;monie du 10 mars!
Et pour cause: avec beaucoup d&rsquo;humour, son sc&eacute;nario montre comment Barbie (Margot Robbie) doit apprendre &agrave; vivre dans un monde imparfait, apr&egrave;s qu&rsquo;elle ait &eacute;t&eacute; expuls&eacute;e de son univers parfait &agrave; Barbie Land. Avec son Ken (Ryan Gosling, en lice dans la cat&eacute;gorie Meilleur acteur dans un second r&ocirc;le), elle devra notamment affronter des humains aux pieds plats et des agressions sexistes.
Tout au long du film, les aventures de Barbie et Ken sont ponctu&eacute;es de chansons dynamiques, dont celles de Dua Lipa, Lizzo et The Kid Laroi. Deux pi&egrave;ces se battront pour obtenir la statuette de la Meilleure chanson originale: I'm Just Ken de Mark Ronson et Andrew Wyatt ainsi que What Was I Made For? de Billie Eilish et Finneas O'Connell.
Sur le plan visuel, le film est aussi d&eacute;lectable que lisse. Il pr&eacute;sente constamment des objets roses, qui vont des v&ecirc;tements aux voitures (dont la c&eacute;l&egrave;bre Corvette de 1956). Il fait aussi un clin d&rsquo;&oelig;il &agrave; la sc&egrave;ne d&rsquo;ouverture de 2001, l&rsquo;Odyss&eacute;e de l&rsquo;espace de Stanley Kubrick ainsi qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;habillement de la toute premi&egrave;re Barbie introduite au grand public en 1959 &agrave; la Foire du jouet de New York. Mais attention: les propos, eux, sont loin d&rsquo;&ecirc;tre &laquo;buggle gum&raquo;, car ils touchent notamment aux notions de masculinit&eacute; toxique, de femme-objet et de st&eacute;r&eacute;otypes culturels.
Alors, Barbie sera-t-il autant applaudi que la performance musicale de Ryan Gosling, qui chantera I'm Just Ken, le 10 mars?
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ANATOMIE D&rsquo;UNE CHUTE, drame judiciaire aux accents de thriller
5 nominations, dont Meilleur film, Meilleure r&eacute;alisation (Justine Triet), Meilleur sc&eacute;nario original (Justine Triet et Arthur Harari) et Meilleur montage (Laurent S&eacute;n&eacute;chal)
Gagnant de la Palme d&rsquo;Or au plus r&eacute;cent Festival de Cannes, ce drame judiciaire de la Fran&ccedil;aise Justine Triet (Sibyl, Victoria) fait aussi partie des grands favoris du 10 mars. Et avec raison: jouant avec les cordes sensibles et le vrai du faux, il tient en haleine le public du d&eacute;but &agrave; la fin.
Camp&eacute; dans une ville des Alpes fran&ccedil;aises non loin de Grenoble, Anatomie d&rsquo;une chute raconte l&rsquo;histoire de Sandra (Sandra H&uuml;ller, nomm&eacute;e dans la cat&eacute;gorie Meilleure actrice), une autrice renomm&eacute;e dont le mari, un &eacute;crivain frustr&eacute;, est retrouv&eacute; sans vie sur la neige au pied de leur chalet. Soup&ccedil;onn&eacute;e de meurtre, Sandra doit prouver son innocence au tribunal, et ce, en pr&eacute;sence de son fils (Milo Machado Graner), devenu malvoyant &agrave; la suite d&rsquo;un accident.
Grand tour de force, la trame narrative du film est construite de mani&egrave;re &agrave; brouiller les cartes et semer le doute. Les circonstances (comme le manque de communication, la culpabilit&eacute;, la jalousie, l&rsquo;infid&eacute;lit&eacute; et les crises de col&egrave;re entre les deux amoureux) rendent cr&eacute;dibles deux th&egrave;ses: le suicide ou l&rsquo;homicide. Les retours en arri&egrave;re ainsi que la cam&eacute;ra nerveuse ajoutent une couche de tension.
Le film compte aussi une formidable distribution. Sandra H&uuml;ller arrive &agrave; jouer une h&eacute;ro&iuml;ne (ou antih&eacute;ro&iuml;ne, c&rsquo;est selon) gr&acirc;ce &agrave; son regard ensorcelant et son physique intriguant. Et Milo Machado Graner est un jeune talent &agrave; d&eacute;couvrir.
Un peu comme le jury du proc&egrave;s dans ce film, les membres de l&rsquo;Acad&eacute;mie devront trancher le 10 mars: Anatomie d&rsquo;une chute repartira-t-il avec des statuettes dor&eacute;es?

Tic, tac. Tic, tac. Le compte à rebours est lancé avant la 96e cérémonie des Oscars® le 10 mars prochain. Qui remportera les honneurs au Dolby Theater à Los Angeles? Qui en ressortira les mains vides devant l’animateur de la soirée, Jimmy Kimmel? Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons décortiqué la liste des grands films finalistes.

Quels films sortiront vainqueurs des Oscars®?

Chez les beaux-parents: l’amour au-delà des barrières culturelles et linguistiques

L’actrice Evelyne Brochu nous dévoile les coulisses de cette rom-com

En vedette Evelyne Brochu, Zach Braff, Vanessa Hudgens
R&eacute;alis&eacute; par James A. Woods, Nicolas Wright
Date de sortie 15 mars 2024

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L&rsquo;amour n&rsquo;a pas de langue, de culture ni de fronti&egrave;re! Il se partage et se vit au pr&eacute;sent. Et le long-m&eacute;trage Chez les beaux-parents des Canadiens James A. Woods et Nicolas Wright le prouve parfaitement. 
&laquo;Pour moi, c&rsquo;est une com&eacute;die romantique comme on les aimait tant autrefois et comme on n&rsquo;en trouve plus. Hilarante et bien &eacute;crite, elle est pleine de tendresse, de lumi&egrave;re et de rebondissements &agrave; la Meet The Parents (La belle-famille en version fran&ccedil;aise). Elle nous donnera envie de prendre soin de ceux et celles que nous aimons&raquo;, avoue l&rsquo;actrice Evelyne Brochu lors d&rsquo;un t&ecirc;te-&agrave;-t&ecirc;te dans un studio montr&eacute;alais.
&nbsp;
Divertissante, cette production canado-am&eacute;ricaine bilingue raconte l&rsquo;histoire de Sophie-Jeanne (Evelyne Brochu), une cheffe qu&eacute;b&eacute;coise t&eacute;m&eacute;raire qui vit aux &Eacute;tats-Unis avec son amoureux Gordon (Zach Braff), un professeur d&rsquo;anglais au secondaire plut&ocirc;t conservateur. Sophie-Jeanne file le parfait bonheur en sol am&eacute;ricain jusqu&rsquo;au jour o&ugrave; elle passe un entretien d&rsquo;embauche au Ch&acirc;teau Frontenac dans sa ville natale de Qu&eacute;bec avec sa (possible future) patronne (Vanessa Hudgens)&hellip; qui s&rsquo;av&egrave;re &agrave; &ecirc;tre son ancienne flamme! Comment r&eacute;agira Gordon face &agrave; cette romance ancienne? L&rsquo;appel du Qu&eacute;bec rural et de la (belle-)famille (Luc Picard, Isabelle Vincent, Charlotte Aubin, Antoine Olivier Pilon) sera-t-il plus fort que tout?
&nbsp;
En entrevue, Evelyne Brochu nous parle avec amour et humour des rapprochements entre elle et son personnage, de diff&eacute;rences culturelles et du Ch&acirc;teau Frontenac o&ugrave;, jeune, elle r&ecirc;vait de descendre les escaliers comme une princesse.
&nbsp;
&nbsp;
Chez les beaux-parents est un v&eacute;ritable feel-good movie. Comment avez-vous r&eacute;agi en lisant le sc&eacute;nario?
Pour moi, &ccedil;&rsquo;a &eacute;t&eacute; une sorte de &laquo;Enfin&raquo;. Je crois que nous avons vu peu de films de ce style au cours des 10-15 derni&egrave;res ann&eacute;es. Avec Chez les beaux-parents, le genre cin&eacute;matographique revient, mais avec une touche moderne et bon enfant. Le plus &eacute;trange dans tout cela, le sc&eacute;nario a beaucoup de similitudes avec mon histoire personnelle. 
Ah oui? Quelles sont ces similitudes? Je suis une fille de Qu&eacute;bec passionn&eacute;e qui sort avec un homme anglo (rires). J&rsquo;ai l&rsquo;habitude d&rsquo;employer le fran&ccedil;ais qu&eacute;b et l&rsquo;anglais quand je discute avec mon chum ou couche les enfants.
 Mais ce n&rsquo;est pas tout! Jeune, je visitais le Ch&acirc;teau Frontenac quand j&rsquo;allais voir mes grands-parents &agrave; Qu&eacute;bec. Et les paysages qui entouraient le chalet de mes grands-parents ressemblaient &agrave; ceux de la r&eacute;gion o&ugrave; vivent les parents de mon personnage. C&rsquo;est comme si la fiction et la r&eacute;alit&eacute; s&rsquo;entrem&ecirc;laient, car, aujourd&rsquo;hui, je rends visite &agrave; ma grand-m&egrave;re francophone avec mon amoureux anglophone.
&nbsp;
Comment sont les personnages dans le film?
Ils sont attachants, car ils sont imparfaits comme nous tous! M&ecirc;me s&rsquo;ils repr&eacute;sentent les arch&eacute;types familiaux, ils ne tombent pas dans la caricature. Leur humour est raffin&eacute;. Par exemple, Sophie est tr&egrave;s passionn&eacute;e, d&eacute;termin&eacute;e et rationnelle, alors que Gordon est plut&ocirc;t maladroit, bizarre et cool parce qu&rsquo;il n&rsquo;est pas parfaitement cool. Mais leurs sentiments amoureux sont vrais et compl&eacute;mentaires.
&nbsp;
&Agrave; travers ces personnages, le long-m&eacute;trage souligne aussi des diff&eacute;rences culturelles bien r&eacute;elles. Racontez-nous.
&Agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de notre propre pays, nous vivons un clash culturel entre les personnes francophones et anglophones, et ce, depuis plusieurs si&egrave;cles d&eacute;j&agrave;. Je pense cependant que nous sommes rendus &agrave; l&rsquo;&eacute;tape de former des couples mixtes avec ouverture.
&nbsp;
Cette fusion des cultures et des langues est bien pr&eacute;sente dans le film bilingue, dans la distribution multiculturelle et dans la volont&eacute; des r&eacute;alisateurs&nbsp;[deux Canadiens anglophones qui ont accept&eacute; de travailler avec des Qu&eacute;b&eacute;cois francophones et des vedettes am&eacute;ricaines].
&nbsp;
Parlant de vedettes am&eacute;ricaines, comment ont &eacute;t&eacute; Zach Braff et Vanessa Hudgens sur le plateau?
Zach est un g&eacute;nie. Je pense que les r&eacute;alisateurs le diraient&nbsp;: on aurait pu faire 15 films diff&eacute;rents tellement il improvisait &agrave; chaque prise. Il changeait constamment les r&eacute;pliques et le punch line! M&ecirc;me si j&rsquo;&eacute;tais un peu intimid&eacute;e par sa pr&eacute;sence au d&eacute;but, j&rsquo;ai beaucoup appris de lui et je me suis nourrie de son ressort comique.
&nbsp;
Pour ce qui est de Vanessa, elle est tellement chill, dr&ocirc;le et sympa. Elle est &agrave; mille lieues de son personnage [un peu snob et m&eacute;chant] dans le film.
&nbsp;
O&ugrave; le film a-t-il &eacute;t&eacute; tourn&eacute;?
Dans plusieurs endroits &agrave; Montr&eacute;al, dont le March&eacute; Atwater et le quartier Saint-Henri. Nous avons aussi tourn&eacute; une semaine au Ch&acirc;teau Frontenac &agrave; Qu&eacute;bec. Ce qui &eacute;tait fou, c&rsquo;est que nous &eacute;tions log&eacute;s l&agrave;-bas. Dans la piscine avec Charlotte Aubin et Antoine Olivier Pilon, je me souviens leur avoir dit: &laquo;Hey, on est chanceux&raquo;!
&nbsp;
Les r&eacute;alisateurs ont aussi capt&eacute; quelques plans ext&eacute;rieurs de Brooklyn, avec une &eacute;quipe r&eacute;duite, pour montrer que le film se d&eacute;roule &eacute;galement aux &Eacute;tats-Unis.
&nbsp;
Outre quelques d&eacute;cors et membres de la distribution, quelle est la touche qu&eacute;b&eacute;coise dans cette com&eacute;die romantique?
Il y a des sandwichs pas de cro&ucirc;te (rires)! Plus s&eacute;rieusement, les personnages sont tr&egrave;s expressifs et joyeux. Ils crient &laquo;Allll&ocirc;oo!&raquo; lorsqu&rsquo;ils se retrouvent tous en famille. Chaque personnage y apporte sa propre couleur&nbsp;: le p&egrave;re (Luc Picard) a un c&ocirc;t&eacute; ground&eacute; et viril; la m&egrave;re (Isabelle Vincent) repr&eacute;sente la sensualit&eacute; et la l&eacute;g&egrave;ret&eacute; de notre peuple, le fr&egrave;re (Antoine Olivier Pilon) est dans ses vrais passions et sentiments; et mon personnage incarne cette ouverture sur le monde, la sensualit&eacute; et le c&ocirc;t&eacute; h&eacute;doniste des Qu&eacute;b&eacute;cois.
&nbsp;
C&rsquo;est donc un film qui rejoindra un large public, non?
Oui, c&rsquo;est le film id&eacute;al pour une date ou encore pour une sortie en famille ou en couple. Ceux qui adorent les com&eacute;dies romantiques d&rsquo;autrefois vont y trouver leur compte. Et ceux qui appr&eacute;cient les histoires &laquo;modernes&raquo; &ndash; mettant en vedette une femme cool et ambitieuse &ndash; vont aussi s&rsquo;y plaire.
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Pour les besoins de l&rsquo;article, les propos de notre interview&eacute;e ont &eacute;t&eacute; &eacute;dit&eacute;s.

Entretien avec la tête d’affiche, la pétillante Evelyne Brochu

Chez les beaux-parents: oui au couple franco-anglo 

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